Teen Takeover #3: my students interview India Desjardins
- Le Nerd Librarian
- May 15, 2019
- 4 min read
Who better to speak about Young Adult fiction than Young Adults themselves?
Welcome to the Teen Takeover series!
In this series, I select and publish articles written by French-speaking students that are first published in the school newspaper or on the school library's website.
This interview was originally published on February 1st, 2019.
Entretien avec
India Desjardins,
Auteure de la série Journal d’Aurélie Laflamme
La série de romans
Le journal d’Aurélie Laflamme raconte le quotidien d’Aurélie, une adolescente québécoise qui vit seule avec sa mère depuis que son père est décédé. Elle fait face à des problèmes « d’adolescente typique » avec humour mais aussi à des choses comme le deuil.
Je le conseillerais plutôt aux jeunes ados, même si quelqu’un de plus âgé peut bien sûr apprécier, je les ai personnellement tous lus en sixième et j’avais vraiment aimé, c’est pourquoi ça m’a fait plaisir de pouvoir rencontrer l’auteure.
Le tome 9 !
La suite
Judith : Y aura-t-il un tome 10 ?
I.D. : « Au départ, je voulais faire huit tomes avec Aurélie Laflamme, j’avais le début et la fin, le premier étant « Extraterrestre… Ou presque ! », et le huitième « Les pieds sur Terre ». C’est tout le cheminement entre être extraterrestre, dans le cosmos, et retomber les pieds sur Terre. Pour moi, c’était important de respecter cette histoire-là, et même si la série avait du succès, ça m’était important de respecter l’histoire que j’avais en tête. Quand j’ai terminé d’écrire le huitième tome, j’ai vécu un grand deuil de devoir quitter mon personnage que j’aimais tant, et avec qui je vivais des belles choses dans ma vie, et donc je me suis dit « un jour, si j’ai une idée, je vais la reprendre, 10-15 ans plus tard. » Mais, il y a deux ans, donc en 2016, j’ai reçu une pétition d’un groupe de jeunes filles qui réclamaient un tome 9, toute une école avait signé la pétition, il y avait 150 noms. Je leur ai expliqué la même chose qu’à toi, et en revenant à la maison, j’ai eu un flash. Ce flash de « voler de ses propres ailes », qui se passerait 5 ans après le secondaire [l’équivalent du lycée au Québec, ndlr], donc ce moment dans la vie où on est confronté aux choix qu’on a faits et même si on a décidé de s’assumer dans ces choix-là, comment ça se traduit dans la vie adulte. Alors, je trouvais que « Voler de ses propres ailes » allait tout à fait bien après « Les pieds sur Terre ». Et un jour, si jamais j’ai une idée qui s’intègre bien au reste de la saga, je vais le faire, mais pas tout de suite, il va falloir attendre cette idée-là, parce que pour moi c’est important de rester intègre à l’histoire et de toujours respecter le thème d’Aurélie, qui est de chercher sa place dans l’univers ».
Avez-vous un conseil pour des jeunes qui souhaitent écrire ?
I.D. : « Mon conseil pour quand on est jeune, c’est d’écrire pour le plaisir, de ne pas avoir le souci d’être publié tout de suite, ce n’est pas pressant. L’important, c’est de garder sa passion, de faire des essais, des erreurs, de tester toutes sortes de choses : le style réaliste, comme Aurélie, le style fantastique, le style policier, de laisser aller son imaginaire, sans contraintes, sans la contrainte du deadline, de la publication, etc. Et un jour, si cette passion-là persiste, vous allez avoir envie de la pousser jusqu’à en faire un métier, et d’assumer les choses qui viennent avec ça, c’est-à-dire les choses qui sont plus des contraintes de travail. Maintenant, mon truc d’écriture, c’est « écrivez ce qui vous inspire, écrivez ce que vous aimeriez vous faire raconter, vous ». Et c’est toujours bien d’avoir une petite structure, même si on n’aime pas faire ça à l’école - moi quand j’avais votre âge, je n’aimais pas faire des plans, ou des choses comme ça, mais c’est sûr que ça aide toujours à raconter une histoire, de savoir où on va ».
Cette année, le thème du Salon de Montreuil est « Nos Futurs ». Qu'évoque ce thème pour vous ?
I.D. : « Je vois le futur de façon très positive, de plus en plus - et moi je fais partie de ça - on pousse les gens à s’assumer, à être qui ils sont, à être près de leurs émotions… Donc pour moi le futur s’annonce positif dans ce sens-là parce qu’on peut être qui on est ».
C’est sur cette note optimiste que je termine cet article, et que je vous invite fortement à vous rendre sur le salon l’an prochain si vous aimez la littérature (et je n’ai pas été payée pour le dire, promis) parce qu’il y a une diversité importante de romans ou bandes-dessinées, des conférences, des ateliers, et qu’on peut facilement discuter avec les auteurs présents.
Texte : J.
Image : J.
There you go, happy readin' folks!
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